Paru le: 30-04-2025
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-37872-061-2
Ean: 9782378720612
Prix: 22 €
Caractéristiques:
336 pages
Genre: Littérature
Thème: Pensee
Thèmes associés:
Entre ciel et terre

Je le dis sans ressentiment, je n’en veux à personne, je crois que la vie est faite de ces moments bizarres et forcés, utiles sans être indispensables, qui marquent l’existence mais qui ne sont pas forcément très épanouissants.
Christian Caverivière. De par sa double formation littéraire et scientifique, a connu un parcours riche et atypique – philosophe, informaticien, pharmacien et interne en pharmacie hospitalière, puis fondateur et dirigeant d’une startup informatique originale travaillant pour l’hôpital et l’industrie pharmaceutique. Il dresse aujourd’hui le bilan de son activité et de ses intérêts dans une autobiographie sans concession.
Suis-je un ou multiple ? C’est à cette question que j’ai voulu répondre en racontant mon parcours de vie de l’enfance à la maturité. Car je n’ai pas eu une vie mais plusieurs, non pas une vie linéaire, fluide et sans bavures, mais une vie éclatée en moments psychiques forts, spécifiques, avec des hauts et des bas, des creux et des bosses, des échecs et des réussites, des apprentissages disparates, une vie écartelée aussi entre aspirations élevées et contingences matérielles, entre abstrait et concret, entre ciel et terre, comme un corps-à-corps permanent entre l’esprit et le monde sensible. Regardant aujourd’hui par-dessus mon épaule, je m’émerveille de la variété des situations vécues tout autant que de la nécessité intrinsèque de leur enchainement – sorte d’unité du moi enfin retrouvée dans une temporalité erratique.
La maison disposait d’un étage où mon père avait son bureau et mon frère sa chambre – ce qui permettait de surveiller le travail du soir et de contrôler ses allées et venues, car Jean-Pierre n’était pas toujours d’une assiduité exemplaire dans ses études. Une immense terrasse à ciel ouvert complétait l’étage avec bonheur: je me souviens d’y avoir vu le premier spoutnik soviétique, en octobre 1957, traverser la Voie lactée par une nuit magnifique. Cette Voie lactée qui balafrait le ciel de ses myriades d’étoiles, je l’ai rarement vue aussi belle depuis. J’y ai fait aussi mon apprentissage des constellations, mon repérage des galaxies, d’Andromède à la Grande Ourse, d’Orion à Cassiopée en passant par la Petite Ourse, avec une joie intérieure contenue mais réelle.